Le préfet de Seine-Saint-Denis a décidé de réquisitionner hier un équipement public de Bagnolet pour mettre les familles du campement de la rue de l’Épine à l’abri.
Il était temps car de nombreux enfants, femmes et hommes étaient exposés à la canicule en pleine rue.
Nous ne pouvons que nous féliciter que l’Etat assume ses responsabilités.
Nous rendons également hommage à la solidarité encore une fois démontrée à Bagnolet. De nombreuses associations et/ou habitants ont spontanément porté secours aux occupants du campement.
Nous exprimons cependant notre étonnement face au communiqué du maire de Bagnolet, Tony di Martino.
Après quelques propos d’autojustification, il s’en prend violemment à ceux qui auraient exploité politiquement ce drame humanitaire, avec des mots très durs (indécence, artifices de communication…). Nous ne savons pas de qui il parle mais l’indécence nous semble relever de celui qui ne règle pas les problèmes mais passe son temps de maire à régler des comptes politiciens et personnels.
En ce qui concerne notre groupe, nous nous sommes abstenus de positions sur la place publique. En revanche, notre coprésident, Pierre Vionnet, a écrit à deux reprises au maire pour lui proposer un hébergement humanitaire temporaire dans un bâtiment communal. Le maire ne lui a pas répondu directement mais son directeur de cabinet a justifié la position municipale, sans répondre explicitement à la proposition.
Aujourd’hui, c’est le préfet qui met en œuvre cette proposition en réquisitionnant un bâtiment communal.
Le maire aurait été digne de la solidarité manifestée par les habitants de Bagnolet en proposant une telle solution au préfet plutôt que de renvoyer à d’autres la responsabilité des mesures à prendre.
Cette affaire montre une nouvelle fois qui se livre à des manœuvres politiciennes.
Mais elle montre surtout que les valeurs de solidarité et d’humanité animent de nombreux habitants de notre ville qui savent en toute simplicité apporter de l’aide au prochain dans un esprit d’universalisme.