Heureusement que le Monde de ce dimanche-lundi 30-31/01 consacre un article de deux pages au sujet de la Porte de Bagnolet : cela permet aux Bagnoletais d’être un peu informés.
Le maire n’a en effet jamais jugé utile de partager la moindre information en conseil municipal.
Sur le sujet de la Porte de Bagnolet, rien de bien neuf : le Monde est simplement plus prudent que les articles promotionnels précédemment parus, en évoquant notamment la réglementation sur les tunnels et la circonspection des services de l’Etat, qui ont demandé des scénarios alternatifs.
Il n’est visiblement tenu aucun compte de ces études antérieures et on peut craindre la tentation de la pensée magique qui ferait disparaître sous terre comme par enchantement l’échangeur A3/périphérique : quand la réalité est sinistre et le laisser-aller généralisé, il est plus facile de vendre du rêve, en promettant aux habitants des lendemains qui chantent.
Mais la vraie information de cet article du Monde tient aux tours Mercuriales.
Sous la mandature précédente, Tony Di Martino et son adjoint au développement économique s’étaient vantés de la perspective de cet hôtel de luxe, en négligeant les bureaux encore assez bien occupés à l’époque ; cela avait déjà provoqué la perplexité car on sait qu’il est beaucoup plus difficile d’attirer des emplois que des logements ou chambres d’hôtel dans l’Est parisien.
Le même duo avait déjà laissé le propriétaire de l’hôtel d’entreprises Belin-la Rochette virer ses activités locataires (y compris une belle société attachée à Bagnolet et évacuée depuis vers Montreuil) pour permettre une juteuse cession à un promoteur visiblement bien vu de la mairie, à l’origine également du catastrophique monstre urbain sur l’ex Sérap à Gallieni.
Pour les Mercuriales, il n’y a visiblement plus aucune perspective, à part une cession au rabais.
Le Monde note justement que l’absence de vision d’évolution sérieuse du quartier, avec des projets chimériques et dénués de calendrier, risque de décourager des preneurs crédibles.
Les tours Mercuriales sont donc désormais quasiment vides et laissées à l’abandon par des sociétés en faillite. Le rêve, idiot de surcroît, est devenu cauchemar.
Mais quand s’arrêtera le naufrage de l’urbanisme à Bagnolet ?