Tribune du groupe Ensemble pour Bagnolet, Bajomag n°64, octobre 2021.
On s’en souvient, la transformation du service de restauration scolaire était au cœur du programme de l’actuelle majorité municipale.
Moins de produits transformés, plus de bio et de circuit court, moins de viande : on nous promettait une alimentation saine, de qualité, fer de lance de la transition écologique à l’échelle locale.
Un an plus tard, les promesses de campagne ont été oubliées.
La ville de Bagnolet vient en effet de confier l’approvisionnement de sa cuisine centrale au leader mondial de la restauration collective et industrielle, le groupe Sodexo.
Un marché annuel de plus d’un million d’€ attribué pour 4 ans à la multinationale qui mettra dans les assiettes de nos enfants des repas composés de surgelés (100 % des poissons, 90 % des légumes et 80% des patisseries..), très (très) peu de bio ou de produits régionaux (le schéma d’approvisionnement demeurant en circuit long traditionnel).
Pourquoi un tel choix alors qu’il était possible de mettre en place un système d’approvisionnement soutenant le maintien d’une agriculture de proximité, favorisant le développement des filières locales et biologiques comme le font de plus en plus de communes ?
Pourquoi confier la conception des menus, l’éducation à l’alimentation et au goût de nos enfants à un géant de l’agribusiness ?
Pourquoi déléguer à un opérateur privé un ensemble de missions jusqu’ici réalisées par la cuisine centrale ? Quelles sont les intentions réelles de la ville à moyen terme ?
D’autres choix étaient possibles. Plus écologiques, plus exigeants en matière de qualité alimentaire et de santé publique, plus respectueux des attentes des familles bagnoletaises.