Lundi 17 mai avait lieu la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie.
Une journée pour rappeler que la lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre demeure essentielle.
Si des progrès importants ont été accomplis, les droits des personnes LGBTI+ régressent dans certains pays, y compris en Europe.
Dans près de 70 Etats, l’homosexualité et/ou la trans-identité restent toujours pénalisées.
En Europe, plus de la moitié des jeunes LGBTI+ ont été confrontés à des intimidations en milieu scolaire en raison de leur orientation sexuelle, selon une récente enquête de l’Unesco.
Augmentation des violences LGBTIphobes dans la sphère privée
En France, les mesures de confinement sanitaire ont occasionné une augmentation des violences LGBTIphobes – injures, menaces, harcèlement, agressions physiques – particulièrement dans la sphère privée.
En 2020, les services de police ont enregistré une hausse des signalements d’actes anti-LGBTI et une augmentation du nombre de crimes et délits de près de 50 % par rapport à 2016, les victimes étant dans l’immense majorité des hommes, souvent jeunes.
Engagement des collectivités contre l’homophobie et la transphobie
Un certain nombre de villes se sont engagées de longue date dans la lutte contre les discriminations et les violences faites aux personnes LGBTQI+.
Les collectivités disposent en effet de leviers considérables dans la mise en place de politiques d’égalité et de lutte contre les stéréotypes comme la nomination d’adjoint(e) chargé(e) de la lutte contre les discriminations ou un engagement visible de leur maire.
17 mai : journée internationale de lutte contre l’homophobie
Ces villes ont manifesté hier leur engagement dans la lutte contre l’homophobie et leur soutien aux associations engagées en faveur des droits des minorités sexuelles et de genre.
Face au recul des droits de la communauté LGBTQI+ dans le monde, la ville de Paris s’est symboliquement déclarée « Zone de liberté LGBTQI+ ». A Bordeaux, un parvis a été érigé en hommage aux victimes de la transphobie. La ville de Rouen a quant à elle inauguré un Mois des fiertés.
Plus près de nous, en Seine-Saint-Denis, les villes de Montreuil, de Noisy-le-Sec ou du Pré-Saint-Gervais ont hissé le rainbow flag sur les frontons de leurs hôtels de ville et/ou proposé un certain nombre d’événements de sensibilisation et de prévention contre les discriminations LGBT-phobes.
Dans ce contexte, nous regrettons vivement que de nouveau ce 17 mai, la ville de Bagnolet n’ait pas souhaité manifester son soutien aux mouvements de lutte contre les discriminations et pour l’égalité.
Ni communication, ni geste symbolique, ni dispositif d’information &/ou de sensibilisation.
A Bagnolet, comme ailleurs, le combat contre les LGBTQI+ phobies doit être reconnu et mené avec volontarisme.
Il est indispensable à la construction d’une société du respect, de la tolérance, de la liberté et de la diversité.