La situation politique à Bagnolet est d’une gravité inédite.
Trois affaires judiciaires impliquant la ville ont été dévoilées par la presse en moins d’un mois.
La 1ère, le 11 mars, révélait l’interpellation et la mise en garde à vue d’un agent communal soupçonné d’avoir sous-loué un équipement fermé au public conformément aux dispositions relatives à l’état d’urgence sanitaire.
Le 13 mars, Le Parisien révélait le vol en mairie de Chèques-Lire destinés aux enfants des familles les plus modestes de Bagnolet, le préjudice étant estimé à 20 000€.
Enfin, le 2 avril, un conseiller municipal, proche du maire Tony Di Martino, était mis en examen pour corruption passive et trafic d’influence dans une affaire d’attribution de logements sociaux.
Trois nouveaux scandales qui exigent aujourd’hui une réaction à la hauteur de la gravité de la situation.
Il n’est pas question de minimiser la portée de ces affaires qui sont liées.
Cette avalanche d’infractions délictueuses résulte de l’absence de mécanismes de contrôle et d’un climat d’impunité encourageant à agir hors du cadre règlementaire et à enfreindre la loi.
Aujourd’hui à Bagnolet, les pots-de-vin, les dessous de table, les allégeances sapent les fondements de l’Etat de droit, jettent le discrédit sur l’administration, sur les élu-e-s, sur l’ensemble de la population.
Nous considérons qu’il faut y mettre un terme.
Tony Di Martino, maire en exercice depuis plus de 6 ans, a échoué à mettre en place une culture de l’intégrité et de la probité comme il s’y était engagé.
Considérant que sa responsabilité personnelle est engagée dans cette accumulation de scandales, nous lui avons demandé de présenter sa démission au conseil municipal.
Nous avons dans le même temps indiqué que la gravité de la situation nous obligeait à prendre nous-mêmes nos responsabilités, que nous étions prêt-e-s à présenter notre démission qui permettrait, si d’autres se joignaient à nous, de convoquer de nouvelles élections et de repasser devant les électeurs.
Nous avons solennellement appelé les présidents de groupes de la majorité, Olivier Taravella, Jean-Claude Oliva et Edouard Denouel à se joindre à cette démarche.
La suspension de séance demandée par Raquel Garrido ayant été refusée par le Maire, nous avons quitté le conseil municipal après avoir appelé la majorité à la responsabilité.
Il y a urgence à refonder l’éthique de la vie politique à Bagnolet.
Il en va de l’intérêt de toutes et tous.